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Peter D. A. Boyd

Rosiers Pimprenelles, Pimpinellifolias ou Scots Roses

Peter D. A. Boyd

Version pour le Web de

BOYD, P.D.A. 2006. 'Rosiers Pimprenelles, Pimpinellifolias ou Scots Roses' Roses et Roseraies (Bulletin de l'Association, "Les Amis de la Roseraie du Val-de-Marne" á l'Haÿ les Roses) No. 64 - Juillet 2006. English version available

(Traduit de l'anglais par 'Les Amis de la Roseraie')

Introduction

Lors de ma visite à la roseraie de l'Haÿ-les-Roses, dans le but d'examiner les 'Pimpinellifolias', il m'a été demandé par l'"Association des Amis de la Roseraie" d'écrire un article pour son Bulletin. J'ai ainsi préparé à l'intention de cette Association une note sur la plupart des Pimpinellifolias présents dans cette roseraie avec des commentaires sur leur authenticité. Le présent article cependant, ne traite pas en détail des rosiers contenus dans l'"Allée des Rosiers Pimprenelles" à l'Haÿ, mais constitue une introduction générale sur mon intérêt pour les Pimpinellifolias et présente quelques observations générales sur l'histoire des Scots Roses et des 'Rosiers Pimprenelles' en France et à la roseraie de l'Haÿ.

Le mot 'Pimpinellifolias' est utilisé de manière différente par le public. Bien des gens l'emploient dans le sens de cultivars et d'hybrides de Rosa spinosissima (connus aussi sous l'appelation Rosa pimpinellifolia) tandis que pour d'autres ce mot recouvre d'autres espèces à l'intérieur du groupe Pimpinellifoliae (par exemple R. ecae, R. foetida, R. hugonis et R. sericea). L'"Allée des Rosiers Pimprenelles" à l'Haÿ abrite des cultivars de Rosa spinosissima (qui incluent des 'Scots Roses' typiques) et quelques espèces et hybrides qui leur sont liées, tout comme d'autres variétés plantées ailleurs dans la roseraie.

Les 'Scots Roses'

Les cultivars de Rosa spinosissima sont dénommés aujourd'hui 'Scots Roses', 'Scots Briars', ou 'Burnet Roses', mais quand ils étaient très populaires, au début du XIXe siècle, on les appelait 'Scotch Roses'. Rosa spinosissima est l'une des roses sauvages présente dans la nature en Grande Bretagne. Bien que le nom Rosa spinosissima soit actuellement considéré comme le nom correct pour cette espèce, un certain nombre de gens continuent d'utiliser le mot Rosa pimpinellifolia. Il s'ensuit que les 'Scots Roses' sont souvent dénommées 'Pimpinellifolias', alors que, comme mentionné ci-dessus, ce terme a une signification plus large.

Les 'Scots Roses' sont de ravissantes petites roses très attachantes. Bien que les fleurs individuelles ne mesurent qu'environ 5 cm de diamètre, elles se présentent en de telles quantités qu'un simple arbuste peut être très spectaculaire et dégager un halo de parfum. Elles aiment une bonne exposition au soleil, sont très résistantes, s'accommodent de sols pauvres, sableux ou caillouteux, et une fois établies, sont très résistantes à la sécheresse.

Les fleurs simples, blanches et délicieusement parfumées sont portées par des rameaux aiguillonnés avec de petites feuilles et la plupart des formes ont l'habitude de drageonner. Mais les fleurs ne sont pas toujours blanches et des variétés, que l'on suppose isolées de la nature, peuvent avoir des fleurs de couleur crème, rose ou de nuance plus intense. Ces couleurs sont-elles naturelles ou proviennent-elles de pollinisations avec d'autres espèces à fleurs colorées, reste un sujet de discussion. La couleur des rameaux, des acicules, des aiguillons et des feuilles peut aussi être très variable dans les populations botaniques et peuvent être le sujet de 'sélections' intéressantes mais les cynorhodons de ces espèces sont normalement arrondis et d'une couleur tellement violet foncé qu'ils apparaissent noirs.

On est arrivé cependant, par sélection de semis de variétés botaniques et horticoles, à obtenir des variations plus grandes que celles observées dans la nature. Elles comprennent des cultivars à fleurs simples, doubles, pleines, de couleur blanche, crème, jaune, rose, rouge, pourpre et mauve avec de subtiles combinaisons de couleurs telles que des pétales tachetés, marbrés ou rayés. Les formes cultivées peuvent se présenter avec de grandes variations au point de vue couleur et forme des cynorhodons, ce qui, combiné à d'autres caractéristiques, sous entend une hybridation avec une autre espèce ou une rose de jardin, elle-même hybride complexe. Quelques formes botaniques ou horticoles arborent des couleurs spectaculaires en automne, allant du jaune, à l'orange, au rose et au violet.

Les 'Scots Roses' fleurissent abondamment pendant une période courte et ensuite ne remontent plus avant l'année suivante (comme beaucoup d'espèces et de roses anciennes). Dans le cas des 'Scots Roses', la floraison a lieu en mai, juin ou juillet, et dépend, de la variété concernée, si le printemps est en avance ou pas, et de la latitude du jardin. Elles ne fleurissent pas tout au long de l'été, comme beaucoup de roses modernes, mais celles qui ont une floraison précoce peuvent avoir quelques fleurs à l'automne. En dépit de cela, elles conservent une longue période d'intérêt au jardin, grâce à leur feuillage intéressant, qui peut prendre de belles couleurs à l'automne et grâce à leurs cynorhodons noirs et brillants.

Mes recherches sur les 'Scots Roses'

Mon jardin est situé dans le 'Shropshire Hills' a une altitude de plus de 300 mètres, près de la limite entre l'Angleterre et le Pays de Galles. C'est un jardin nouveau, créé sur plusieurs hectares de collines accidentées qui font penser à l'Ecosse. Je suis fasciné par l'histoire de ce groupe de roses qui a été très à la mode dans le début du dix-neuvième siècle, mais qui reste aujourd'hui inconnu de beaucoup de rosiéristes. Les 'Scots Roses' me procurent beaucoup de plaisir de par leur charme et leur capacité à pousser dans des conditions difficiles. Elles me rappellent aussi les personnes que j'ai rencontrées et les lieux où je me suis trouvé au cours de mes recherches.

Je suis intéressé par les 'Scots Roses' depuis les années 1960, et j'ai découvert au fil des ans de nombreux cultivars de 'Scots Roses', toujours en culture dans de vieux jardins, dans des maisons abandonnées ou en ruines et même le long des routes de campagne en Écosse. Au cours de mes pérégrinations en Écosse et ailleurs (en particulier, ces dix dernières années), j'ai rencontré beaucoup de gens intéressants et fait de nouveaux amis très aimables à mon égard. Ma collection de 'Scots Roses' s'est agrandie grâce à la générosité de jardiniers privés, de propriétaires ou de chefs jardiniers de grands jardins historiques et par l'acquisition de roses provenant d'Angleterre, de Finlande, du Danemark, de Belgique, de France et d'ailleurs.

J'ai créé ce que je crois être la plus grande collection de 'Scots Roses' en Grande Bretagne (environ 200 cultivars et de nombreux semis) mais mes recherches sur l'histoire des 'Scots Roses' m'ont démontré que plus de 900 cultivars étaient jadis disponibles dans les pépinières - en fait bien davantage que les rédacteurs anciens ne l'avait réalisé.

Ma collection de 'Scots Roses' a été soumise au 'National Council for the Conservation of Plants and Gardens' (NCCPG) en Grande Bretagne pour obtenir le statut de Collection Nationale. Mon but final est de faire en sorte que des 'Scots Roses' soient correctement dénommés et accessibles aux jardins botaniques et disponibles pour propagation dans les pépinières, de manière à ce qu'ils ne soient plus perdus et puissent être trouvés désormais chez les jardiniers actuels.

Mon travail de recherche n'a pas cependant été tourné uniquement vers les survivants des cultivars de 'Scots Roses'. Je suis également en train d'écrire un livre sur leur histoire et leur nomenclature en vue de mettre à la disposition des historiens de jardins et des amateurs de roses une source d'information de référence qui fasse autorité. J'ai ainsi constitué une liste de près de 1000 noms de 'Scots Roses' existant aux XVIIIe, XIXe, XXe, et XXIe siècles, à partir de catalogues de pépiniéristes, de livres sur les roses, et d'autres publications, avec pour objectif, que mon livre puisse contenir une liste de tous les cultivars anciens et modernes avec les descriptions correspondantes quand elles sont connues.

Ce sont ces descriptions, issues de mes recherches sur les variétés anciennes qui m'ont aidé à déterminer l'exactitude de l'étiquettage des plants de Rosa spinosissima de la roseraie de l'Haÿ.

La rédaction de mon livre se poursuit et arrive à son terme, mais entre temps, j'essaie de tenir autrui informé sur les "Scots Roses" et sur mes premiers résultats de recherche, par la publication d'articles dans des journaux appropriés et par le biais de mon site web : www.peterboyd.com .

Au cours de mes recherches, je suis entré en contact avec le Dr Volker Wissemann de l''Institut für Spezielle Botanik der Universität Jena' à l'occasion de son travail sur la génétique de Rosa spinosissima botanique mené au 'Natural History Museum' de Londres afin de le tenir au courant de ma propre activité sur les formes cultivées de cette espèce. Nous avons ainsi correspondu au sujet de Rosa spinosissima, et échangé des tirés à part de nos publications respectives; quelques mois plus tard, je recevais du Dr Volker Wissemann et de Mme Hella Brümme, directrice de l''Europa-Rosarium' de Sangerhausen, une invitation à visiter cette roseraie. Mon déplacement, financé par le 'Stiftung des Vereins Deutscher Rosenfreunde' a contribué à apporter une aide dans l'identification des cultivars de Rosa spinosissima contenus dans cette roseraie de Sangerhausen. Je l'ai à nouveau visitée 2006. Cette première visite à Sangerhausen en mai 2004 a été une expérience intéressante et m'a permis d'élargir mes connaissances sur les cultivars et les hybrides de Rosa spinosissima existant en Europe continentale. Et ces connaissances sur les vieux cultivars existant dans cette zone ont été encore enrichies par ma visite à la roseraie de l'Haÿ-les-Roses en mai 2006.

Un bref aperçu sur l'histoire des Scots Roses

Les seules 'Scots Roses' apparues dans les catalogues des rosiéristes de Grande Bretagne avant 1800 sont : une rose blanche à fleurs simples, une rouge à fleurs simples et une à fleurs simple marbrée et striée. Je suspecte cependant qu¹une rose blanche à fleurs doubles ait pu exister bien avant à l'état sauvage ou dans les jardins, mais rien ne montre leur existence chez les pépiniéristes.

On suppose que les premièrees 'Scots Roses' à fleurs doubles ont pu figurer dans les pépinières de Dickson and Brown (plus tard Dickson and Turnbull) de Perth en Écosse. En 1793, Robert Brown et son frère transplantèrent des 'Scots Roses' botaniques dans la pépinière de Kinnoull Hill située dans la banlieue de Perth. L'un de ces plants portait des fleurs légèrement tintées de rouge et d'un semis de cette plante naquit un rosier portant des fleurs avec plus de pétales qu'il n'était normal. Par une technique répétée de semis et de sélection, des formes semi-doubles furent obtenues et vers 1802 - 1803, huit variétés de bonne qualité étaient multipliées et vendues.

Robert Austin, de la société Austin et Mc Aslan, pépiniéristes de Glasgow, avaient obtenu des plantes de la pépinière de Perth aux environs de 1805 et avaient créé vers 1820, une centaine de nouvelles variétés de 'Scots Roses' doubles. Robert Austin avait créé et vendait à cette époque 200 de ces variétés de roses. D'autres pépiniéristes, en Écosse et en Angleterre, créèrent de nouvelles variétés de roses écossaises. La plupart d'entre eux, y compris certains de la banlieue de Londres, étaient des ex-patriotes écossais de descendance écossaise et c'était semble-t-il devenu pour eux une sorte de fierté écossaise de cultiver et vendre ces 'Scots Roses'.

Bien des chefs jardiniers de grands domaines en Angleterre, au Pays de Galles, en Irlande étaient écossais. Ils étaient recherchés pour ces postes depuis le XVIIIe siècle. Il n'est donc pas étonnant que plusieurs grands propriétaires terriens en Angleterre aient eu des collections de 'Scots Roses', que cela vienne de leur goût propre ou de l'influence de leurs chefs jardiniers.

La popularité des 'Scots Roses' diminua au cours du XIXe siècle au moment de la création des nouveaux hybrides qui remontaient, mais Rosa spinosissima fut employée comme parent dans de nombreux hybrides complexes créés au cours du XXe siècle en Allemagne, au Canada, en Finlande et ailleurs (exemple 'Frülingsmorgen'). Ces hybrides étaient à plus grandes fleurs et grandes feuilles que Rosa spinosissima avec des caractéristiques de croissance différentes. Je suis plus intéressé cependant par les premiers cultivars et les premiers hybrides de Rosa spinosissima que je considère comme de véritables 'Scots Roses' et par des cultivars modernes de caractère similaire.

Les 'Scots Roses' en France

Bien que des centaines de nouvelles variétés de roses de jardin aient été créés en France au cours du XIXe siècle, la plupart des premiers cultivars et hybrides de Rosa spinosissima ont été produits en Écosse et en Angleterre. Ils étaient, dans les années 1800-1830, en grande majorité introduits de la nature ou provenaient de semis. Les pépiniéristes français (chez qui ces roses étaient dénommées 'Rosiers pimprenelles' et ceux d'autres parties du continent européen, créèrent un nombre beaucoup plus réduit de ces variétés. Il semble que très peu de 'Scots Roses' multipliées en Grande Bretagne se soient retrouvées dans des jardins français.

Malheureusement, la France et l'Angleterre étaient en guerre entre 1803 et 1815, lors des débuts de la création des 'Scots Roses' et ceci a été la cause d'une interruption dans le commerce ou l'échange de ces plantes. Et même après la fin de ces hostilités, certains obtenteurs français, Vibert par exemple, (qui avait combattu pour Napoléon) se refusait à avoir tout commerce avec la Grande Bretagne. Cette attitude et une fierté naturelle pour les roses créées en France peuvent être mis sur le compte du petit nombre de variétés de type Rosa spinosissima qui avaient été créées en Grande Bretagne et qui sont répertoriées dans les premiers livres ou catalogues français qu'il m'a été donné de consulter.

Desportes listait environ 120 'variétés' ou hybrides de Rosa spinosissima (Rosiers Pimprenelles) dans son Roses cultivées en France publié en 1829, pour la plupart, obtenus par Vibert, Prévost ou d'autres pépiniéristes français. Seules quelques variétés cataloguées provenaient de Grande Bretagne, alors même que les pépinières britanniques offraient de 300 variétés de 'Scots Roses' à cette époque. Boitard, dans son Manuel Complet de l'Amateur de Roses publié en 1836, a listé seulement 65 rosiers pimprenelles, la plupart d'entre eux multipliés en France.

Les 'Scots Roses' ou 'Pimprenelles' devinrent moins populaires après l'arrivée des rosiers remontants. Un très petit nombre de 'variétés' ou d'hybrides de Rosa spinosissima étaient encore dans le commerce en Grande Bretagne ou en France à la fin du XIXe siècle.

Le catalogue des rosiers cultivées à la roseraie de l'Haÿ Les Roses cultivées à l'Haÿ en 1902 recense seulement 30 'sous espèces', 'variétés' et hybrides de Rosa spinosissima à quoi il faut ajouter quelques 'variétés' de Rosa foetida (Rosa lutea), en fait des hybrides de Rosa spinosissima et de R. foetida (cultivars de Rosa x harisonii). Il semble que les rosiers pimprenelles créés par des obtenteurs français et référencés dans le Desportes (1829) et le Boitard (1836) ne pouvaient déjà plus être obtenus facilement en 1892, quand Gravereaux a créé sa roseraie. Il est probable que plusieurs variétés disparurent dans quelques années qui suivirent leur création au XIXe siècle.

Au cours de ma visite à la Roseraie de l'Haÿ-les-Roses, j'ai pu consulter une liste récente d'une cinquantaine de 'Pimpinellifolias', plantés dans l'"Allée des Rosiers Pimprenelles". Malheureusement, et par suite du printemps tardif, un bon nombre de rosiers qui auraient normalement dû être en fleurs à cette époque étaient toujours en boutons. Mon examen des rameaux, des feuilles et des boutons des rosiers non encore fleuris, dû être complété par l'étude des photographies de fleurs et de rameaux qui avaient été prises par des membres de l'Association au cours des années précédentes.

Tous les rosiers situées dans l'"Allée des Rosiers Pimprenelles" ne sont pas des 'Pimpinellifolias' ; des rosiers grimpants s'élèvent contre les arceaux et les piliers installés dans cette allée ainsi que le long du mur de clôture situé derrière eux. Ces rosiers grimpants et quelques buissons situés dans cette allée, ne sont évidemment pas des 'Pimpinellifolias' ni des cultivars de Rosa spinosissima, ni des espèces de la section Pimpinellifoliae.

La plupart des véritabless 'Scots Roses' ont des tiges grêles qui portent un mélange d'aiguillons et d'acicules, de petites feuilles et des fleurs relativement petites qui se transforment en cynorhodons arrondis et noirs. L'arbuste se développe progressivement en largeur à partir de surgeons provenant des racines du sous-sol. A la longue, les 'Scots Roses' types sont des buissons constitués de beaucoup de tiges piquantes créant ainsi une masse feuillue plus ou moins arrondie et couverte de centaines de fleurs délicatement parfumées en mai ou en juin. D'autres variétés, particulièrement les hybrides de Rosa spinosissima x Rosa pendulina (formes de Rosa x reversa) drageonnent beaucoup moins et ont un port plus érigé.

Un certain nombre de rosiers de l'"Allée des Rosiers Pimprenelles" sont de véritables 'Scots Roses' de par leurs rameaux, leur feuillage et leurs fleurs typiques du groupe. Mais l'"Allée" abrite aussi des rosiers moins typiquement 'Scots Roses', mais généralement compris dans ce groupe. Ils comprennent au moins trois formes de Rosa spinosissima 'Grandiflora', cultivars de Rosa x reversa (Rosa spinosissima x R. pendulina), cultivars à fleurs simples et à fleurs doubles de Rosa x harisonii (R. spinosissima x R. foetida) et également cultivars tels que le remarquable 'Single Cherry', que je considère être un hybride.

Les 'Scots Roses' de l'"Allée des Rosiers Pimprenelles" constituent une collection importante et intéressante. Malheureusement, beaucoup de ces plants sont trop serrés (quelquefois à moins d'un mètre de distance) ce qui nécessite, pour les maintenir sous contrôle, des tailles sévères et l'élimination des drageons. Ces rosiers n'ont donc pas pu se développer et se présenter sous leur forme naturelle et apparaître sous leur meilleur aspect. De tels rosiers ont tendance à avoir peu de fleurs, ne sont pas très engageants, paraissent en mauvaise santé et ne dureront vraisemblablement pas aussi longtemps que d'autres pimpinellifolias situés ailleurs dans la roseraie, qui sont sur leurs propres racines et qui disposent de beaucoup plus d'espace pour s'exprimer.

Mon examen de la collection à l'Haÿ, avec Louis Bobichon, Yves Féger et Étienne Bouret, m'a conduit à constater qu'un nombre non négligeable de Pimpinellifoliae ne sont pas correctement dénommés. Dans quelques cas simples, il semble qu'un mélange d'étiquettes se soit produit avec des rosiers voisins. Dans d'autres cas, la réponse n'est pas évidente, elle est peut-être aussi liée à la perte de détails dans l'histoire de la roseraie.

Quelques-uns des Pimpinellifolias recensés dans Les Roses cultivées à l'Haÿ en 1902 sont toujours présents en tant qu'étiquettes dans la roseraie. Mais il arrive beaucoup de choses en cent ans! Les plantes peuvent mourir, des variétés initialement non présentes dans la liste d'origine ont pu être ajoutées dans la roseraie et des étiquettes ont pu être perdues, voire mélangées. Il a pu arriver aussi que des plantes aient été mal dénommées à leur arrivée dans la roseraie et que les noms des appellations scientifiques aient pu être changés. Tant de possibilités d'erreurs et de confusions existent, qu'elles ne peuvent être mises sur le compte de quiconque aujourd'hui. Il nous a été possible néanmoins de corriger quelques-unes de ces erreurs au cours de ma visite.

Je suis très reconnaissant pour l'invitation que j'ai reçue de la part de l'"Association des Amis de la Roseraie du Val-de-Marne à l'Haÿ-les-Roses" et de l'hospitalité, en particulier de son président Louis Bobichon, de Yves Féger et de Étienne Bouret. J'espère que ma visite a été profitable et qu'il me sera possible de venir à nouveau à la Roseraie pour examiner les rosiers qui n'étaient pas en fleurs au moment de mon passage.

Pour des compléments de lecture au sujet des 'Scots Roses' voir :

Boyd, P. D. A. (2005). 'A Personal Crusade in Search of Scots Roses' / 'Ein persönlicher Kreuzzug auf der Suche nach Dünenrosen'. Rosenjahrbuch 2005, Verein Deutscher Rosenfreunde e. V., Baden-Baden, Germany. pp. 117-129. Web version (in English) at http://www.peterboyd.com/rosapimp6.htm.

Boyd, P.D.A. (2005). 'In Search of lost Scots Roses'. PlantNetwork Newsletter No. 29, Cambridge. Based on part of a talk 'Darwin's family garden in Shrewsbury and the search for lost Scots Roses' presented to the PlantNetwork Conference on 'Historic and Cultural Significance of Plants in Cultivation' at the University of Birmingham, September 2005. Web version at http://www.peterboyd.com/rosapimp5.htm .

Boyd, P. D. A. (2005). 'Scots Roses for Scottish gardens'. The Scottish Garden, spring 2005. pp. 10-15.

Boyd, P. D. A. (2004). 'Scots Roses in Europe and the Europa-Rosarium at Sangerhausen in Germany'. NCCPG Shropshire Group Newsletter, autumn 2004. Web version at http://www.peterboyd.com/sangerhausen04.htm .

Boyd, P. D. A. (2004). 'Mary McMurtrie, painter of Scots Roses'. Historic Rose Journal Royal National Rose Society. No. 28 , autumn 2004, p 7. Web version at http://www.peterboyd.com/mcmurtrie.htm .

Boyd, P. D. A. (2004). 'Scots Roses: a new look at an exuberant group of old roses'. Historic Rose Journal Royal National Rose Society. No 28, autumn 2004, pp 2-11. Web version at http://www.peterboyd.com/rosapimp3.htm .

Joy, P., Kauppila-Laine, M. & Urhonen, E. (2004). Pimpinella: kylämaiseman ruusu [Finland finds her Scotch Roses]. The Santtio Foundation, Uusikaupunki, Finland, 2004, ISBN 951- 98907-2-6. 112 pp.

McMurtrie, M. (1998). Scots Roses of Hedgerows and Wild Gardens. Antique Collectors' Club Ltd., Woodbridge.

Contact:

Peter D. A. Boyd, Collections Manager, Shrewsbury Museums Service, Barker Street, Shrewsbury, Shropshire SY1 1QH United Kingdom

e-mail: peterboyd@shrewsbury.gov.uk .

 

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Revised: August 28th 2006.